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Notre Blog vient de s'enrichir d'un témoignage sur l'histoire de Salignac à travers le mémoire de Georges Thomas.

à : Monsieur REY, Blog du Raiveur

OBJET : Mémoire écrit en Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre:
"Mes Grands-Pères Périgourdins, leur Grande Guerre, leurs familles, leur Pays"

Cher Monsieur
Il y a quelques mois, vous avez eu l'amabilité de m'autoriser à insérer dans le Mémoire destiné à mes petits enfants, des photos tirées de votre très intéressant "Blog du Raiveur" sur Salignac.
J'ai terminé ce mémoire que j'ai rédigé dans l'esprit de la commémoration de la Grande Guerre, dont mes Grands-Pères ont été acteurs et victimes, et vos photos y figurent avec mention de leur origine.
En remerciement, j'aimerais vous envoyer un DVD contenant les fichiers PDF de cet ouvrage, dont les 247 pages A4 et 6 annexes généalogiques (1,6 Goctets) rendent difficile l'envoi par Mail.
J'espère en élargir la diffusion par souscription, car plusieurs associations ou organismes s'y intéressent, et je n'ai pas les moyens de le faire imprimer.
A cet effet, je vous prie de me faire parvenir par mail vos coordonnées personnelles, que malheureusement je n'ai pas retrouvées, qui me permettraient de vous envoyer ce DVD, et - éventuellement - de m'indiquer si vous accepteriez de participer à cette souscription pour environ 30 Euros l'exemplaire.
Avec mes meilleures salutations périgourdines,

Georges Thomas
Ingénieur en retraite des Constructions Navales, Direction Générale de l'Armement.

 

L'auteur, Georges Thomas, est né en 1936 à Oran d'une mère institutrice et d'un père officier, tous deux originaires de la Dordogne. Il fait partie de la dernière génération qui a vécu les épreuves infligées aux familles et au pays par les guerres du XXe siècle: il a connu la tristesse de sa grand-mère maternelle dont le mari Pierre Boudy était tombé héroïquement en 1915, et les souffrances que son grand-père paternel, Charles Thomas, grièvement blessé en 1914, grand invalide de guerre, a endurées pendant toute sa vie. Il a connu aussi l'occupation, les privations, les bombardements, et partagé tout au long des tribulations familiales, l'angoisse de sa mère lorsque son père et son frère, simple appelé, étaient envoyés au combat pour défendre la France, suivant ainsi l'exemple de leurs ancêtres. Après avoir obtenu le diplôme de Docteur en Physique-Electronique à la Faculté des Sciences de Bordeaux et y avoir enseigné deux ans, il poursuivit pendant 34 ans la carrière d'Ingénieur des Constructions Navales à Toulon, au service de la Marine Nationale.

Issus de familles d'agriculteurs périgourdins modestes, voire pauvres, éduqués et formés à l'école des "Hussards Noirs de la République", enseignants, acteurs et victimes de la Grande Guerre, décorés tous les deux de la Légion d'Honneur, de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire, ces Grands-Pères périgourdins sont emblématiques de cette période sombre mais glorieuse de l'Histoire de France. La vie familiale de l'auteur et le destin de ses Grands-Pères ont motivé sa décision d'entreprendre en 2014 la rédaction d'un Mémoire dans le dessein initial de leur rendre hommage et de transmettre leur souvenir à leurs descendants, en particulier à ses petits enfants.

Le premier chapitre de cet ouvage présente les sources mémorielles du travail de l'auteur: Périgueux et ses environs pour ce qui concerne Pierre Boudy, Salignac-Eyvigues et le Périgord Noir, pour Charles Thomas. Dans les deux chapitres suivants, l'auteur décrit d'abord les origines, l'environnement, l'évolution et le mode de vie de ses familles grand-paternelles; il développe ensuite la vie de ses Grands-Pères au front, leurs combats dans les campagnes de Lorraine, des Ardennes et d'Artois, leurs faits d'armes, distinctions, décorations - et souffrances. Dans ces chapitres, les souvenirs de l'auteur s'appuient sur une abondante documentation illustrée, formée de documents officiels militaires et civils et d'archives familiales comme les poignantes lettres du front de Pierre Boudy, d'une écriture remarquable.

A l'instar de son frère Hubert Thomas, éminent sociologue et historien, l'auteur fait ausssi oeuvre de sociologue : dans le quatrième chapitre de son mémoire, il montre comment, à la fin du XIXeme siècle des familles d'humbles paysans périgourdins se sont réunies, se sont élevées au dessus de leur condition grâce aux Institutions de la République, puis après avoir donné deux héros à leur pays ont essaimé à travers la France en se distinguant dans diverses professions.

Dans l'accomplissement de son dessein l'auteur a associé au souvenir de ses aïeux et à l'évocation de leur pays, un hommage aux provinces martyres de France où ils ont combattu. Ce mémoire, écrit en Provence, la seconde patrie d'Oc de l'auteur, témoigne de ce qui fait la grandeur de la France : l'union de ses citoyens de toutes origines dans les circonstances les plus dramatiques. Il s'inscrit in fine dans le cadre de la Commémoration du Centenaire de la Grande Guerre, et de ce fait intéresse également le grand public et les organismes privés ou publics concernés par cette commémoration.

Ces chapitres mémoriels et historiques sont écrits dans un style simple mais non dépourvu d'émotion ni d'humour, et Georges Thomas vous laisse[ ] le jugement entier pour la cognoissance de la vérité, comme le recommande Montaigne. Cependant, il se montre plus personnel et incisif dans un "post-sriptum" où il expose, avec références littéraires et philosophiques à l'appui, les leçons de "morale humaniste" que l'on peut tirer de la vie de ses Grands-Pères, et dont, pense-t-il, notre monde dit moderne aurait bien besoin de s'inspirer...

Aussi, nous ne pouvons qu’encourager d’autres auteurs en herbe, attachés à l’histoire de leurs familles, de se lancer à la recherche de témoignages ou d’informations, et de tenter de mettre en forme les résultats de leur quête.

Avec son autorisation, je publie l'avant propos et la préface rédigée par Claude Lacombe.

AVANT PROPOS

Il y a cent ans, le 26 septembre 1915, tombait au Champ d'Honneur mon Grand-Père Pierre Boudy .

Mon Grand-Père Charles Thomas, blessé grièvement d'une balle dans la colonne vertébrale le 20 décembre 1914, grand invalide de guerre, a souffert toute sa vie des séquelles de sa blessure.

Victimes de cet accès de barbarie de la nature humaine qui a précipité l'Europe puis le monde dans l'enfer que l'on a appelé depuis "la Grande Guerre", mes Grands-Pères sont à ce titre emblématiques de cette période sombre mais glorieuse de l'Histoire de France.

Tous deux sont aussi des cas exemplaires d'ascension sociale par l'école, car issus de familles d'agriculteurs périgordins modestes voire pauvres, ils ont su profiter de l'enseignement des "Hussards noirs de la République"2 et ont eu le mérite et la force d'accéder au métier d'enseignant, avant d'être happés par la guerre.

Pour rendre hommage à mes Grands-Pères, dans l'esprit du centenaire de la Grande Guerre, j'ai entrepris la rédaction de cet opuscule qui est d'abord un "Mémoire" sans prétention littéraire ni historique. Ce n'est pas un panégyrique, mais un témoignage personnel d'affection, de respect et de reconnaissance envers mes ancêtres, et aussi une tentative d'illustrer et de transmettre ce que furent ces hommes dans leurs terroirs, leurs familles, dans la guerre, et ce qu'ils ont fait pour nous.

 

Mon Grand-Père Boudy faisait de la Géologie pour meubler les terribles et interminables périodes d'attente dans les tranchées . La Géologie explique la Géographie, qui est mère de l'Histoire, Géographie et Histoire font les terroirs, lesquels forgent femmes, hommes et familles ; unifiés par la langue et dirigés par des Institutions respectées, familles et terroirs forment enfin une Nation3. C'est pourquoi dans le souvenir de mes Grands-Pères, j'ai tenu à associer à leurs terroirs d'origine, ces provinces martyresl où ils ont combattu, et qui elles aussi méritent notre hommage.

Cet ouvrage est organisé autour de mes souvenirs personnels et familiaux. Afin d'éclairer ses motivations et d'en expliquer la genèse, j'ai pris comme repères temporels les pérégrinations de la famille de René Thomas, mon père, qui était officier; je prie le lecteur de me pardonner ces développements, qui auraient pu paraître hors sujet.

Mes souvenirs sont corrigés, complétés et illustrés par de la documentation externe qui sera présentée de façon spécifique au début de chaque chapitre. Je reporterai en bas de page les origines de ce matériel documentaire : auteurs, publications, adresse Web de chaque source numérique généraliste utilisée directement ou émettrice d'hyperliens, origine des illustrations dans leur légende.

Je me suis efforcé de reproduire avec fidélité, car leur écriture est parfois remarquable, les documents authentiques familiaux ou officiels, rassemblés par mes soins; le lecteur voudra bien excuser la qualité parfois médiocre de certaines de ces reproductions et illustrations4.

Ce Mémoire se veut indépendant de toute idéologie extérieure, historique ou politique, mais il ne saurait être complètement impartial en raison de la relation "singulière" qui existe entre mes ancêtres et moi .

PRÉFACE

Plus qu’un témoignage, une oeuvre de mémoire

par Claude LACOMBE

C’est avec un plaisir non dissimulé que je me livre à l’exercice de préfacer le témoignage que Georges Thomas a rédigé ces dernières années sur l’histoire de sa famille. Au travers des années, se sont en effet tissés des liens profonds et amicaux entre nous et la famille Thomas, d’abord avec Hubert, ensuite avec Georges et Denise.

J’avais, en effet, pris l’habitude de rencontrer la famille Thomas lors de ses séjours salignacois, dès les années 80. Ainsi, je retrouvais toujours avec plaisir Hubert (Jean-Pierre), le frère aîné, trop tôt disparu (en 1997), sociologue, directeur de recherche au CNRS, et historien. J’avais alors pour amicale « mission » de lui raconter les événements survenus depuis un an à Salignac. J’évoquais aussi, avec lui, et je commentais les derniers ouvrages parus sur l’histoire du Périgord. Son regard sur le microcosme salignacois étaient toujours juste et clairvoyant. Depuis, d’amicales relations se sont construites avec Georges et son épouse Denise, et c’était un plaisir renouvelé de se retrouver dans la maison du Barry. Mais les impondérables de la vie ont contraints Georges à se séparer, il y a quelques années, de cette maison familiale tellement pleines de souvenirs.

La quête menée, depuis la fin des années 90, par Georges Thomas, quête qui se concrétise dans ce volume de plus de 200 pages, intitulé Mes grands-pères périgordins. Leur Grande Guerre. Leurs familles. Leur pays, n’a rien d’un travail d’amateur, quoi qu’il en pense ou qu’il en dise. On y retrouve, au contraire, la curiosité sociologique qu’Hubert, aurait pu développer dans une telle recherche.

Mais comme Georges le dit lui-même, c’est en réalité, tout à la fois, un acte mémoriel, un hommage à la famille et à ses racines, un témoignage personnel d’affection, de respect et de reconnaissance envers les ancêtres, une tentative d’illustrer et de transmettre ce que ces hommes ont fait pour nous et ce qu’ils furent dans leurs terroirs, leurs familles, et dans la guerre.

Dès lors, Georges Thomas n’a pas essayé de faire une histoire totale de la famille depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, comme ceux qui se lancent dans leur généalogie familiales tentent en général de le faire. Par manque de documentation, les premiers ancêtres ne sont ainsi qu’évoqués pour signaler leurs origines terriennes, permettant ainsi de bien montrer l’évolution sociale de la famille. Avec l’enrichissement de la famille, apparaissent ensuite des bourgeois. La stabilité financière arrivera par l’entrée de certains des enfants dans l’administration.

L’ambition de Georges Thomas est ailleurs. C’est de montrer les liens des hommes avec leur terre, autant locale autour de Salignac que nationale, tout comme leur attachement familial. Le coeur de la recherche est à rechercher, à n’en pas douter, dans les portraits parallèles des deux grands-pères (paternels et maternels) de Georges Thomas et dans l’évocation de leurs participations à la Grande Guerre. Ils sont riches d’enseignements, et exemplaires en raison de la différence des parcours de chacun d’eux. En n’utilisant pas les correspondances trop personnelles, mais en exploitant judicieusement les témoignages de l’entourage amical et professionnel, Georges a pu, et a su, construire un récit sensible de ces vies.

En premier lieu, il faut, bien sûr, chercher les premiers destinataires de cette oeuvre de mémoire parmi les enfants et les petits-enfants de Georges. Ils n’ont pas connu les grands-parents de Georges, mais ils ont séjourné, enfants, dans la maison du Barry, à Salignac, lieu de ralliement, pendant l’été, pour toute la famille.

Mais, ce n’est pas, pour nous, un ouvrage à réserver à un usage strictement familial, en effet, bon nombre de Salignacois, moi le premier, peuvent aussi apprécier l’intérêt du récit historique mis en forme par Georges.

Aussi, nous ne pouvons qu’encourager d’autres auteurs en herbe, attachés à l’histoire de leurs familles, de se lancer à la recherche de témoignages ou d’informations, et de tenter de mettre en forme les résultats de leur quête.

Claude Lacombe

 

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