Saasenheim

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Saasenheim se situe à 2 km du siège de la Communauté de Communes du Grand Ried.
Sa superficie est de 783 ha (dont 34 ha dans le village). Sa spécificité est l’enclave de 250 ha se situant à l’emplacement du village disparu de Linkenheim (en direction de Diebolsheim, dans le ban de Sundhouse).
La forêt n’occupe que 70 ha (3 ha de forêt communale et 67 ha de forêt privée). Le ban est traversé par 2 cours d’eau : l’Ischert sur presque 4 km et par le Kaepfergraben qui passe le village pour se jeter dans l’Ischert.
Sa population compte environ 520 habitants.

undefined Entrée du Village

                                              Vue générale du village.

             Saasenheim dans la tourmente de la seconde guerre mondiale.

De Saasemheim à Salignac

L'ordre d'évacuation des habitants arrive le 1er septembre 1939.
Le départ pour la Dordogne a lieu le 7 septembre 1939 en gare de Ribeauvillé.
Le voyage dura trois jours.
A l'arrivée à la gare de Salignac-Saint Geniès, les villageois sont répartis par moitié entre Salignac et Cazoulès.
Ceux de Salignac se sont retrouvés sur la place de la mairie où une table avait été dressée pour offrir des boissons. les jeunes filles de salignac assuraient le service.
A la nuit tombante tout le monde avait trouvé refuge chez l'habitant, les plus chanceux étaient hébergés à la Villa '' Mon rêve''

Les salignacois avaient été informés par un Avis que le 8 septembre 1939 soit deux jours avant leur arrivée.
AVIS: Le maire de Salignac à l'honneur d'informer les habitants qu'un convoi important de réfugiés est attendu incesssament; il fait un appel pressant à la population pour qu'elle fasse le grand effort qui s'impose dans les circonstances présentes et mette à la disposition de ces réfugiés tout ce qui leurs est nécessaire: lits, literie, linge, objet de vaisselle, dons en argent, permettant d'acheter du matériel. Le maire de la commune a la certitude que son appel sera entendu et que chacun fera tout son devoir sans qu'il soit obligé de contraidre qui que ce soit. Les donnateurs sont priés d'apporter les objets dont ils peuvent disposer, immédiatement decant la mairie.
Signé le maire et l'adjoint, Constant et Gatinel.

La vie s'organise, des jardins sont attribués aux réfugiers, la plupart des hommes trouvent un travail dans les fermes. Le forgeron de Salignac avait été mis en prison comme tous les communistes suspects, sa fille a demandé à un alsacien de travailler dans la forge communale où il devait dirriger des ouvriers et des apprentis six jours sur sept.
L'arrivée des alsaciens correspond aussi à la période des vendanges. Ces travaux sont l'occasion de découvrir des habitudes de vie différentes et de mieux connaître les habitants, méfiants au départ.
L'obstacle majeur aux relations avec les gens du pays reste la langue.
La communication entre les Alsaciens et Périgourdins est difficile au début, les Alsaciens parlent majoritairement le dialecte et les Périgourdins le patois local.
Seuls les jeunes qui vont à l'école et les vieilles personnes nées avant 1870 savent s'exprimer en français.
Les enfants sont scolarisés dans une ancienne menuiserie indépendante de l'école communale.
Classe des Filles
Classe des Garçons

Les habitants de Salignac appelaient leurs hotes les ''Ya-ya-ya'' car les adultes se faisaient souvent accompagner par des enfants pour se faire comprendre des commercants.
La vie s'est déroulée avec le même rituel qu'à Saasenheim.
Il y a eu six naissances, un mariage et douze décès durant cette période à Salignac.
Le départ a lieu le 22 août 1940. Toute la communauté a été regroupée à Sarlat.
Le voyage a duré moins longtemps qu'à l'aller, juste une journée et deux nuits en train.

Texte extrait de ''SAASA EN KRIEG.''
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